vendredi 2 avril 2010

Alice in Disneyland.


Dieu quelle infâme déception.
Tim aime son fils, il en a bien le droit. Mais il nous a bien oubliés, nous qui aimions ses Ed, qu'ils soient Wood ou aux mains d'argents, qui aimions ses Beetlejuices et autres Vincent.
Autant dire qu'Alice est fade, trop courageuse, trop blonde, trop grande ou trop petite, trop fausse. Que de chevaleresque et de médiocrité dans l'illustre !
Dieu, quelle infâme déception.
Des bons sentiments et si peu de son cinéma expressionniste des temps modernes que j'aimais tant. Burton aurait-il disparu ? Annonçant sa fin par une Planète des Singes pleine de gros sous, reprenant vie par quelques soubresauts meurtriers chez Mr. Todd... mais il semblerait que ce soit la fin. Walt Disney qu'il haïssait tant pour l'avoir forcé à dessiner ces Bisounours de Rox et Rouky a eu raison de lui.
Revenons en à Alice, la belle infidèle. Tout est lisse et tout brille, même les arbres qu'il avait l'habitude de nous offrir. Les couleurs sont là, rouge sang et blanc virginal qui ne font que s'opposer sans profondeur. Il nous emmène merveilleusement bien dans le Monde de Narnia... mais est-ce ce que nous attendions ? Pas pour ma part.
Tim Burton nous avait habitués à une caricature cruelle et acerbe, cette fois-ci, elle est grossière et enfantine.

TOUTEFOIS. Oui, toutefois, car je l'aime encore, malgré tout. Ne crachons pas sur quelques jolies choses. La délicieuse Anne Hathaway l'est encore plus en reine Blanche apprêtée et trop lyrique. Sa danse perpétuelle est burtonienne à souhait. Mention spéciale pour quelques créatures remarquables : le réalisme de la chenille est délicieux d'un point de vue esthétique. le personnage l'est bien mois, trop sage, trop Gandalf, trop. Le chat, l'adorable chat, le délicieux chat est, lui, une jolie merveille aux répliques souvent bien tournées. Le lièvre fou et le chapelier sont tous deux bien assortis dans leurs crises de schizophrénie bien violentes. Johnny Depp garde le même jeu qu'il a pu arborer dans la Chocolaterie, et ses yeux fous dans des instants d'abandon en deviennent presque effrayants.
Notons également quelques jolies trouvailles techniques qui confèrent au film, une fois toutes les demi-heures, un semblant de qualité esthétique et cinématographique.

Une déception en bref, comme depuis plusieurs années avec Tim Burton. espérons que la future crise d'adolescence du fiston le replonge dans un cinéma plus profond et moins commercial.

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