mercredi 21 avril 2010

Volcanisme, scepticisme & lémuriens.


Son nom est imprononçable et impossible à écrire, mais il ne s'est pas gêné pour autant, le 14 avril, oh plaisir, [je me lance] Eyjafjöll nous a rappelés à l'ordre, et m'a conforté dans mes opinions anti-écolos des plus politiquement incorrects, paraît-il.

Volcan d'abord. Une bien belle éruption, avouons le. Merveilles de la nature qui nous remettent à l'esprit, tout aussi cliché que ce soit, que l'activité gastrique des plus routinières de notre planète peut rendre précaires les plus grand patrons. Misère, oh misère !
Conséquence de cette remarque : nos milliers d'avions par jour sont-ils réellement invulnérables ?
Conséquence bis : s'ils peuvent être abattus si facilement, ont ils réellement une influence sur la planète ?

Vous voyez où je veux en venir. Il me parait bien prétentieux de la part des hommes de s'estimer capables de modifier le monde et d'éliminer la Nature. Oui oui, parfois on frôle même le gonflage de chevilles à la pompe en s'attribuant des hausses de températures autres que celles de nos derrières. Tout cela devient bien agaçant, et ennuyeux lorsque la politique s'en mêle, et bientôt, fini le saucisson puisque d'ici 2 ans, je l'annonce, nous découvrirons que chaque pas de cochon équivaut à une augmentation de 0.002% du phénomène d'effet de serre.
Plutôt que "l'anti-écolo" utilisé au début de ce post, j'opterai pour climatosceptique, pour deux raisons : cela me confère un côté intellectuelle éclairée qui n'est pas pour me déplaire =) mais aussi parce que ce terme est plus exact. En effet face aux chiffres improbables, aux accusations de la gastronomie des vaches, face à l'annonce de la montée GRAVISSIME du niveau de la mer et de l'augmentation de la température terrestre, face à l'éco-participation, aux gros sous et à la paranoïa, je suspens mon jugement. Ou presque.
Sérieusement, qui sommes nous pour prendre notre température, celle de nos enfants, et se croire responsables de celle de la terre ?
Tout cela n'est qu'un bien gros égoïsme. Combien d'extinctions massives depuis la naissance de la vie ? Combien d'espèces envolées-disparues mais toujours remplacées ? Question rhétorique à laquelle j'apporte sans plus attendre une réponse qui m'a été offerte par ma prof de sciences de terminale : BEAUCOUP.
Conclusion : renvoyons les journalistes et autres fous furieux du papier recyclé en second cycle.

La nature est auto régulée, elle s'en tirera très bien, que ce soit avec ou sans nous. Ce qui fait peur, c'est la disparition de l'Homme lui-même, trêve de bons sentiments hypocrites "sauvons les bébés singes".

Précision ultime : non je ne suis pas hermétique au charme de la nature. J'aime et je voue un culte aux animaux, il est vrai. Mais j'aime prendre des douches de 25 minutes, utiliser des feuilles A3 en guise de post-it... simplement, Ejla... bref. ce volcan islandais va me conforter et me permettre de savourer mes promenades en nature, imaginant les bestioles qui prendront glorieusement notre place d'ici quelques milliers d'années, et qui vivront et verront.

vendredi 2 avril 2010

Alice in Disneyland.


Dieu quelle infâme déception.
Tim aime son fils, il en a bien le droit. Mais il nous a bien oubliés, nous qui aimions ses Ed, qu'ils soient Wood ou aux mains d'argents, qui aimions ses Beetlejuices et autres Vincent.
Autant dire qu'Alice est fade, trop courageuse, trop blonde, trop grande ou trop petite, trop fausse. Que de chevaleresque et de médiocrité dans l'illustre !
Dieu, quelle infâme déception.
Des bons sentiments et si peu de son cinéma expressionniste des temps modernes que j'aimais tant. Burton aurait-il disparu ? Annonçant sa fin par une Planète des Singes pleine de gros sous, reprenant vie par quelques soubresauts meurtriers chez Mr. Todd... mais il semblerait que ce soit la fin. Walt Disney qu'il haïssait tant pour l'avoir forcé à dessiner ces Bisounours de Rox et Rouky a eu raison de lui.
Revenons en à Alice, la belle infidèle. Tout est lisse et tout brille, même les arbres qu'il avait l'habitude de nous offrir. Les couleurs sont là, rouge sang et blanc virginal qui ne font que s'opposer sans profondeur. Il nous emmène merveilleusement bien dans le Monde de Narnia... mais est-ce ce que nous attendions ? Pas pour ma part.
Tim Burton nous avait habitués à une caricature cruelle et acerbe, cette fois-ci, elle est grossière et enfantine.

TOUTEFOIS. Oui, toutefois, car je l'aime encore, malgré tout. Ne crachons pas sur quelques jolies choses. La délicieuse Anne Hathaway l'est encore plus en reine Blanche apprêtée et trop lyrique. Sa danse perpétuelle est burtonienne à souhait. Mention spéciale pour quelques créatures remarquables : le réalisme de la chenille est délicieux d'un point de vue esthétique. le personnage l'est bien mois, trop sage, trop Gandalf, trop. Le chat, l'adorable chat, le délicieux chat est, lui, une jolie merveille aux répliques souvent bien tournées. Le lièvre fou et le chapelier sont tous deux bien assortis dans leurs crises de schizophrénie bien violentes. Johnny Depp garde le même jeu qu'il a pu arborer dans la Chocolaterie, et ses yeux fous dans des instants d'abandon en deviennent presque effrayants.
Notons également quelques jolies trouvailles techniques qui confèrent au film, une fois toutes les demi-heures, un semblant de qualité esthétique et cinématographique.

Une déception en bref, comme depuis plusieurs années avec Tim Burton. espérons que la future crise d'adolescence du fiston le replonge dans un cinéma plus profond et moins commercial.