dimanche 8 août 2010

Lunettes, Arnaque et conservateurs.


James Cameron nous l'a fait. Bon, on n'a été qu'à 1/5ème supris. Tim Burton ajoute son grain de sel ?Déjà moi dans ma parcelle de monde je vomis. M'enfin voilà, c'est fait! Mais là c'est carrément la cata. Le cinéma 3D c'était drôle quand il s'agissait de Chérie j'ai rétréci les gosses, une fois tous les 7 ans à Disneyland, mais là honnêtement, c'est un complot ?

Bon , je me suis renseignée un peu (ça devient une habitude, oui, je sais), et j'aurais peut-être dû suivre quelques cours d'optique au lycée. Mais apparemment la 3D est une fois de plus un système destiné à flouer notre pauvre cerveau qui prend décidément très cher avec les nouvelles technologies. Ah oui, ça peut sembler stupide mais j'aime pas qu'on prenne mon cerveau pour un con. Point. (archi violente aujourd'hui, mes excuses par avance aux plus sensibles d'entre vous !)

Vraiment. Aller au cinéma, c'est aller voir la réalité ? Jusque là ça va, pas de risque de se perdre, on a eu Avatar en 3D, et sauf grave contusion cérébrale, 3D ou non, tout être humain sort de la salle sans s'attendre à rouler une pelle à un Schtroumpf de carnaval format 1000/1ème. Mais à mon sens, le charme du 7ème art réside justement dans sa capacité à nous plonger dans l'illusion d'une réalité tout en nous permettant de garder une conscience totale de l'irréel qui nous est présenté. Et c'est ce subtil décalage, cette ambiguïté qui donnent ses lettres d'or au cinéma, pas des répliques de Jean Gabin ou des plans mythiques de vieux westerns, c'est le spectateur qui fait l'intérêt du cinéma.
Ce décalage peut se résumer en un mot ; le cinéma en 2 dimensions c'est la catharsis. (BIMBIM ARISTOTE & AVATAR DANS LE MÊME ARTICLE, call Michel Onfray !!). Car ce sont les deux dimensions qui font que nous prenons conscience que ce que nous voyons n'est que REPRÉSENTATION. Et alors le cinéma prend du pouvoir.
Revenons-en à nos films en 3D. Ce qui me fout les jetons, c'est que les réalisateurs et les producteurs ne sont pas cons. ils ont vu que la nouveauté attirait (cf. article précédent ! Ça devient Wikipédia ce blog. La classe.), et que le chiffre = la 3D. Or la 3D = l'action. Enfin je crois que le cinéma en trois dimensions prend justement toute sa dimension lors des scènes d'action. Et honnêtement déjà qu'en 2D c'est chiant, qui voudrait d'un film de Desplechin en 3D ? (LOOK ! UN STYLO EN 3D POSE SUR LA TABLE. Pure genius? Je ne crois pas.)
En gros, fini les films que l'on voyait résister à l'envahisseur dans quelques grands cinémas. Des petits films (ne nous méprenons pas, je ne parle pas de cinéma d'art & d'essai, n'exagérons rien !) qui nous poussaient un peu à réfléchir. Un minimum. vous savez ceux qui ont toujours Isabelle Huppert en tête d'affiche ? Voilà. Et qu'on les aime ou non, ils n'ont tout de même pas mérité de disparaitre au profit de l'Attaque des pirranhas version longue en 3D ft. Paris Hilton dans le rôle de la policière qui mène une enquête indépendante pour venger son frère. 

C'était mon côté conservateur, il est 21h, à vous les studios.

mardi 3 août 2010

Pourquoi nous, jeunes français, aimons les blagues antisémites & Technikart.





"Monde de merde". C'est là le "Rosebud" du Grand Détournement. Pas faux, pas faux. Monde de copies conformes surtout. Pas moyen de sortir du lot, c'est une véritable catastrophe. Et encore moins en faisant HK, je vous évite des liens vers certains profils facebook des plus navrants, par pure bonté.

De là découlent plusieurs modes de vie. Le numéro un se réduit à une pure et simple négation de toute appartenance à un mainstream quelconque. Tout en en faisant partie de façon catastrophique et kamikaze. Normalement on essaie tous de sortir de ce mode de vie vers l'âge de 17 ans (dernier délai, sinon c'est foutu), quand on réalise que NON, porter un tshirt "Ni dieu ni maître" ne nous rend pas particulièrement intéressant. 
Je passe directement au mode de vie numéro 3, c'est à dire vouloir être différent et l'appliquer, mais là on a deux cas de figure, être Théodore Kaczynski et envoyer des bombes aux profs d'université ou alors partir vivre dans la forêt (trip écolo à deux balles) mais là on s'appelle Alexander Supertramp et on meurt en bouffant des racines.

Outch.

C'est pourquoi nous, jeunes français, avons décidé que la différence n'existait pas, mais que la classe ultime, c'était de connaitre avant tout le monde ce que tout le monde va connaitre après vous. D'où un engouement spécial pour les magasines de critique et leur épluchage régulier (dont je suis adepte, bien sûr), d'où le chiffre d'affaires remarquable de Lucky Strike lors du lancement des convertibles et d'où notre manie d'être anti écolo (généralisation abusive.) et de vouloir toujours du neuf, du neuf et du re-neuf, et la benne verte à recyclage est bien trop loin de ma chambre, hopla, mes ampoules iront avec le carton (appelez Monsieur Cohn-Bendit ! ). 
Nous aimons discriminer les minorités pour insister sur notre propre uniformité. Mais nous préférons les Juifs. Le rayon d'action est bien plus large que pour les asiatiques. Nous aimons South Park et prenons chaque réplique pour évangile. Attention, ce n'est pas là une accusation, bien au contraire, nous somme plutôt confort avec nos 19 ans, notre Yann Barthes qui nous nourrit de Buzz au biberon et nos briquets qui chantent l'hymne national de Jérusalem (BAZZINGA!). Nous regardons tous les mêmes sitcoms américaines alignant 27 vannes à la minute et tout est bon pour entrer dans des catégories sociales remarquablement bien délimitées.

THIS IS NOTRE VIE.

Et bizarrement, on aime ça.