
Le cremaster est une structure musculaire paire et symétrique qui recouvre les testicules sur leurs faces latérale et médiale. Sa fonction est de soulever ou d'abaisser le scrotum afin de réguler la température des testicules pour favoriser la spermatogenèse.
Je cherchais une citation érudite (ça c'est bon) et pleine d'humour Café du Commerce, mais j'ai pas trouvé (on peut pas assurer à tous les coups hein.), donc je vais commencer platement.
Matthew Barney, un chic type qui parle anglais comme.. un français pure souche, bien qu'il soit vraisemblablement, sauf mensonge des services publics et manipulation internationale de la part des francs-maçons (et des juifs), américain. Marié à la seule islandaise que l'on connaisse, j'ai nommé Björk. Ca fait du pipole et pourtant les tabloïds s'en foutent.
Mais après tout, concentrons nous sur les productions de monsieur Barney dont la sexualité doit être en flottement permanent si j'en crois l'avis de Sigmund. Dans son cycle du Cremaster, commencé en 1994, l'homme se fait escargot. Sans la bave, la coquille, les antennes. Juste l'hermaphrodisme en fait. Par simple désir de censure et de tyrannie, je ne vous parlerai ici que du premier film de la série. Hopla.
Commençons par la fin : hermaphrodisme, donc. Gonades indifférenciées (amis scientifiques, cet ode au programme de terminale est pour vous), canaux de Müller et de Wolff, Barney s'attache à des figures géométriques, dessinées par les deux dirigeables Goodyear (?), par Goodyear elle-même, cette femme en blanc cachée sous la table qui dicte leurs actes à tout un régiment de femmes déguisées en vagin et déambulant sur un terrain de football.
Ah oui, expliqué comme ça c'est le bordel hein. Des dirigeables, un terrain de foot, des femmes-vagins, des femmes-U.S.-Navy-hommes, des sculptures phallo-utérines, du raisin, une Goodyear virginale digne de Lewis Caroll et du raisin qui contrôle le monde. Trouvez Charlie maintenant.
Dépatouillons tout cela. essayons. Tenez, coup de fil à Wikipédia, qui nous offre généreusement ses substantifs: baroque, onirisme, symbolisme, corporalité, identité sexuelle, opéra, fable. (Bon après, Wiki compare le Cremaster à Star Wars, je passe.)
Je suis d'accord avec tout. (attendez, c'est Wiki, ça déconne pas.) Mais quand même j'ajouterai bien mon petit grain de sel (ouais, c'est mon blog, j'fais c'que j'veux.). Esthétiquement, c'est beau, d'un point de vue strictement cognitif, c'est déroutant, on se perd. Bien sûr, les allusions à la perte d'identité sexuelle sont parfois lourdingues genre "Oui Matthew, merci Matthew pour le zizi sur la pelouse."
Mais les choix musicaux font presque tout, au même titre que des symétries volontairement ratées, en magnifique opposition avec la perfection du maquillage et des costumes, celles de la géométrie.
Ce n'est pas un coup de coeur. Mais il me semble que c'est à voir. Moins que ses clips, plus que ceux des autres.