vendredi 30 septembre 2011

J'ai écrit.


La chaleur ambiante faisait la beauté de son existence. C’était l’Individu qui passait, se prélassait et toujours disparaissait. Lentement. Coulait vers la mer comme un boa ondule sur une branche. Il se mouvait. C’est Lui qu’on voyait. Jour après jour. Dégouliner vers l’océan et se laisser engloutir dans le doux murmure des vagues qui souffrent. Il n’avait jamais connu la  vie et se laissait aller au simple délice d’exister.
Exister sans vivre. C’est là ce qu’il nous apprenait. Nous étions sept et nous vivions derrière lui. Nous étions jeunes et savions déjà qu’il n’était pas nécessaire de vivre. Nous n’étions pas agressifs. Comme une bossa nous glissions vers le chuchotis des vagues, dans l’ombre de l’Individu. Il existait simplement.

Délivrez-nous du mal.


27.09.2011 

samedi 24 septembre 2011

Tango





J'ai perdu Tango. Et l'inspiration avec.
Perdu Osun, personnage de merde mal dégrossi, j'ai perdu sa mère et le chien. Perdu la boulangère et son mari, les images et les paroles. Je ne vois plus la scène, ni les acteurs. je ne sais plus quoi écrire.

Je voudrais reprendre cette pièce. Et finalement non. Si c'était ça, le Tango, le vrai. Disparaître et revenir autrement. Comme une éclipse. Et se demander toujours comment ramener le soleil. Il manque l'Est dans mon raisonnement. L'envie, peut-être. Ou la peur. De ne pas arriver à repartir après Tango.

"C'est en train de se faire".

Pourquoi pas. Pourquoi ne pas revenir ici et essayer d'y rester, jusqu'à ce qu'Osun, mon danseur étoile, décide de sortir des coulisses. De monter sur scène. Et de virevolter entre mes mains. Pour l'instant, j'ai peur. Peur qu'il tombe. Peur de le faire tomber, d'être trop brutale avec lui. Je sens qu'il est là. Il a le trac. Il ne voit plus son image dans le miroir. Il se maquille trop. Le choeur dansera sans lui. Ici, sur les Solitudes Sylvestres. Jusqu'à ce qu'il réapparaisse. Et alors, Mesdames, Messieurs, le spectacle pourra commencer.

Osun dansera.

Un Tango.