La chaleur ambiante faisait la beauté de son existence. C’était l’Individu qui passait, se prélassait et toujours disparaissait. Lentement. Coulait vers la mer comme un boa ondule sur une branche. Il se mouvait. C’est Lui qu’on voyait. Jour après jour. Dégouliner vers l’océan et se laisser engloutir dans le doux murmure des vagues qui souffrent. Il n’avait jamais connu la vie et se laissait aller au simple délice d’exister.
Exister sans vivre. C’est là ce qu’il nous apprenait. Nous étions sept et nous vivions derrière lui. Nous étions jeunes et savions déjà qu’il n’était pas nécessaire de vivre. Nous n’étions pas agressifs. Comme une bossa nous glissions vers le chuchotis des vagues, dans l’ombre de l’Individu. Il existait simplement.
Délivrez-nous du mal.
27.09.2011