jeudi 23 septembre 2010

Ma vie, mon oeuvre.



So here we are. Ouaisouais. Paris ! Depuis désormais une semaine, mon but numéro 1 est de ne pas me faire choper en forme de touriste provinciale made in béton. Autant dire que je suis grillée.

Car oui mesdames, messieurs, la classe parisienne c'est pas Yves Saint Laurent, Coco Chanel ou le Pont des Arts. Non. C'est la fluidité. Go être fluide partout où tu iras, l'échec ultime étant de s'arrêter devant un plan de métro. Erreur de débutant. On l'a tous faite. -9 points faute. Ca fait vite baisser la note. Soyons donc fluides à Chatelet, fluides dans le Louvre (ça c'est le niveau expert), fluides sur les 7 étages sans ascenseur... fluides quoi. Chez nous c'pas la rigolade. C'est du torrent.

A propos du Louvre : NE PAS SE FAIRE CHOPER DEVANT LA JOCONDE, règle de base. Ca la fout archi mal. Eh oui. On peut décider de penser comme ça. mais on peut aussi décider que la Joconde c'est le bien & faire les gens archi décontract' devant le sfumato de Monsieur Vinci. Get the attitude.
Au fait. J'ai bloqué 20 minutes devant Le Radeau de la Méduse, parmi les 3 lecteurs de ce blog, quelqu'un sait pourquoi, sur les tableaux de l'époque, quand subitement quelqu'un décède, il se retrouve avec les pieds cachés ? Non parce que ça m'interpelle, comprenez bien.
Ah et tiens. Quitte à passer des annonces, parmi les 3 lecteurs de ce blog, y'a pas un plombier ? (Big Up à toi Mario pour tes 25 ans)Non parce que je sais nager, c'est pas le soucis, mais je connais pas assez les voisins du dessous pour m'avancer sur ce sujet.

Je ferai bien un petit paragraphe sur mes exploits personnels, mais je passerai de 3 à -9 lecteurs.

Vie de merde en somme!

dimanche 19 septembre 2010

Spiritualité, Silence et Sourates





Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus petit luminaire pour présider à la nuit ; il fit aussi les étoiles.
Dieu les plaça dans l'étendue du ciel, pour éclairer la terre, pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d'avec les ténèbres.
Dieu vit que cela était bon.

[Genèse X, 1]

Eh bien mesdames et messieurs, membres du jury de Cannes, vous ne faites pas votre boulot à moitié. 


Oui effectivement, c'est là une bien belle sélection. Qui a chamboulé la mécréante que je suis et lui a imposé le respect face à la religion. ET POURTANT C'ÉTAIT PAS FAIT! Maintenant si.

Explication exhaustive et pleine d'émotion : la semaine, pour 7.90€ (là c'est le moment de l'histoire où je suis pas encore conquise.), je suis allée voir Des hommes et des Dieux. Je suis encore sous le choc. Sans révéler l'intrigue, que vous trouverez sur tout bon site encyclopédique, parlons de ressenti.


Le ressenti est FORT, ça je le garantis. Même pour un affreux personnage athée et péremptoire et très vilain comme moi. Oh c'est bien simple, comme 97% des personnes qui ont vu ce film, j'ai CHIALE (pas d'autre mot) devant la (s)cène du Lac des Cygnes. Quelle puissance. Certes pas un tour de force, puisque la musique de Tchaikovski a tendance à se suffire à elle-même... Mais quand même. Cessons toute critique pseudo érudite, penchons nous sur les sentiments, on pleure. Voilà. L'effet est là.
Je pourrais écrire 9 paragraphes sur les acteurs (le film m'a réconciliée avec Lambert Wilson, et ça c'était pas fait!), sur la qualité extraordinaire de la photographie, la pertinence de la bande son...


Mais ce que je retiens de tout cela, c'est la religion et sa force. (Oui donc pour ceux qui n'avaient pas encore compris, ça, y'a deux semaines, je le disais pas hein.) 

Xavier Beauvois, par touches de quelques minutes, parsemées au fil du film, parvient à nous faire sentir la puissance de la croyance, la force de la spiritualité. Les multiples scènes de prière et de recueillement, filmées avec simplicité, jusqu'à en devenir des tableaux, montrent cette chose que seuls les religieux, il me semble, sont capable de vivre. La réflexion en communauté, cette réflexion silencieuse que tout croyant devrait avoir sur son lieu de culte. Cette capacité à orienter ses pensées vers Dieu, le sens de la vie, (ou que sais-je, je vous ai dit, je suis mécréante & hyperactive, je suis pas vraiment dans le trip spiritualité. A mon grand regret. Depuis quelques jours) et à garder le silence, à respecter celui des autres.


Deux choses m'ont émue, deux choses fortement liées : la communauté et la spiritualité. Je suis sortie de cette salle de cinéma avec un désir de spiritualité. Qui est toujours difficile à assouvir pour quelqu'un d'athée. Et peut être même pour la plupart des croyants. OUI, J'AI PAS PEUR MOI, J'ACCUSE 85% de la population des lieux de cultes de penser au repas du soir plutôt qu'au sens du mot "vertu" devant l'autel.

Après peut être que je me fais un trip pas possible sur les ecclésiastiques et que pour eux aussi, pendant la prière c'est ambiance pâtes carbo et Petit Suisse dans l'hémisphère droit, Vache d'Or dans le gauche. On sait pas. Mais en tous cas Lambert Wilson & sa clique font vachement bien semblant d'être trop forts en réflexion. C'est vrai, et c'est là que l'on comprend finalement pourquoi la religion a tant de succès, c'est là, devant ce film que l'on voit la force du lien qu'elle créée entre les individus, comment ils vivent en se reposant les uns sur les autres, et le dernier de la file (j'ai nommé Moïse) s'appuie sur un type en béton armé (j'ai nommé Dieu). Et là tu peux tenter une partie de Domino Express, ça tiendra toujours.

On ne perturbe pas un religieux. Et me voilà en train de respecter profondément les croyants et pratiquants, et faire de grosses concessions à ceux qui ne font que croire.


 Je suis vachement sympa quand même.